1. Les neuf véhicules ཐེག་པ་དག

Il y a dans la classification du Dharma, une présentation en neuf véhicules, – véhicule ayant le sens de moyen de progression – qui sont tous bons et justes, qui ont des caractéristiques propres et sont plus ou moins rapides et/ou plus ou moins radicaux.

Dans les neuf yana, il y a une confusion possible entre les yana internes et externes et les yana inférieurs et supérieurs.

Les tantra externes ont tendance à mettre l’accent sur l’extériorité de la déité, alors que les tantra internes mettent l’accent sur son intériorité.

Les tantra mère sont plus « yoga », les tantra père sont plus « claire lumière », les tantra non duels sont ni l’un ni l’autre des deux.

Il y a aussi le Hinayana, le Mahayana, le Vajrayana, mais c’est une classification peu canonique et assez moderne qui a aussi le gros inconvénient de faire du Hinayana le petit véhicule, ce qui n’est ni très Rimay ni très œcuménique.

Si on parlait de trois véhicules, il faudrait les situer dans la classification classique des neuf véhicules.

    1. Le véhicule des auditeurs ཉན་ཐོས་བའི་ཐེག་པ་

    2. Le véhicule des Pratyekabuddha རང་རྒྱལབའི་ཐེག་པ་

    3. Le véhicule des bodhisattva བྱང་ཆུབ་སེམས་དཔའི་ཐེག་པ་

Ce sont les trois premiers véhicules. Ils sont les véhicules des sutra, des paramita, du Sutrayana, du Paramitayana.

ཉན་ཐོས et རང་རྒྱལ་ seraient le petit véhicule, ce qu’on appelle certaines fois le hinayana mais ce n’est pas très juste. Normalement ce qui est appelé le Hinayana devrait s’appeler le Theravada. Ce sont les tibétains qui n’avaient pas de grandes connaissances des écoles autres, celles du Sri Lanka, de la Thaïlande, du Cambodge, de la Birmanie, de la Chine, du Japon, de la Mongolie qui ont donné cette classification en Hinayana.

Il y a ensuite deux classifications pour les véhicules supérieurs, qui sont les véhicules du tantra :

    1. Les quatre classes de Tantra རྒྱུད་སྡེ་བཞི་ classification ancienne

Dans les véhicules du tantra il y a རྒྱུད་སྡེ་བཞི་ les quatre classes de Tantra.

      1. བྱ་རྒྱུད་ sk. kriyātantra, le tantra de l’action

      2. སྤྱོད་རྒྱུད་ sk. caryātantra, le tantra du comportement

      3. རྣལ་འབྱོར་རྒྱུད sk. yogatantra, le tantra de l’union

      4. རྣལ་འབྱོར་ཆེན་པོའི་རྐྱུད་ Mahāyoga, masculin, mettant l’accent sur les méthodes ce qui est Kyerim et yogas

      5. རྗེས་སུ་རྣལ་འབྱོར་ Anuyoga, féminin, mettant l’accent sur la sagesse et l’intelligence

      6. ཤིན་ཏུ་རྣལ་འབྱོར Atiyoga, non duel

Les deux premiers sont les tantra extérieurs dans l’ancienne classification (Nyingma). Les deux autres sont les tantra intérieurs.

    1. Les quatre classes de Tantra རྒྱུད་སྡེ་བཞི་ classification nouvelle

      1. བྱ་རྒྱུད sk. kriyātantra, le tantra de l’action

      2. སྤྱོད་རྒྱུད sk. caryātantra, le tantra du comportement

      3. རྣལ་འབྱོར་རྒྱུད sk. yogatantra, le tantra de l’union

      4. རྣལ་འབྱོར་བླ་ན་མེད་པའི་རྒྱུད sk. anuttarayogatantra, le tantra de l’insurpassable union, pèreཔ་རྒྱུད་, mèreམ་རྒྱུད་, non duelགཉིས་མེད་རྒྱུད་

Les deux premiers sont les tantra inférieurs dans la nouvelle classification (Sarma).

Les deux autres sont les tantra supérieurs.

Dans la classification ancienne, y a une correspondance qui peut être discutée, entre Mahayoga, Anuyoga, et Ati Yoga, et རྣལ་འབྱོར་བླ་ན་མེད་པའི་རྒྱུད་.

Le Mahayoga est très important dans la tradition ancienne.

Le Mahayoga comprend tous les tantra complexes, c’est le début de l’Anuttaratantra, si on fait des équivalences.

L’Anuyoga comprend des pratiques plus essentielles, plus condensées.

De nombreuses pratiques telles qu’elles se font dans la communauté Dzogchen sont dans le style de l’Anuyoga, c’est-à-dire, quintessentielles, de même que nos pratiques essentielles.

L’Atiyoga est à proprement parler le Dzogchen. Il y a encore de nombreuses classifications :

Il est bien de connaître ces deux classifications des neuf yana et de retenir que, dans la classification ancienne, on parle de tantra extérieurs et intérieurs, et que, dans la classification moderne, on parle de tantra inférieurs et supérieurs.

 

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