Prière adressée à Tchènrézi durant le sipa-bardo

Tchenrézi (Avalokitesvara), le grand compatissant est un yidam, une émanation des Bouddhas qui personnifie leur compassion. Sa méditation et la récitation de son mantra, Aum Mani Pémé Houng, sont des « moyens adroits » mis en œuvre dans le Vajrayâna, qui permettent d’obtenir rapidement l’état de Bouddha. En pratiquant sa méditation, on transforme, transmute toutes les apparences, tous les sons et toutes les pensées impures en les aspects purs correspondants.

« Hélas, séparé de mes amis, je dois errer seul ; au moment où les formes vides qui ne sont autres que mes propres projections m’assaillent, daignent les Bouddhas m’accorder leur force de compassion qui me libèrera de la peur, des angoisses et des effrois de l’état intermédiaire. Si je dois souffrir à cause de mes mauvaises actions, puisse mon Yidam me libérer de cette souffrance. Lorsque retentissent les milliers de tonnerres du son de la Vérité-en-soi, la conscience universelle, puissent-ils devenir les sons du mantra aux six syllabes. Maintenant que je dois subir mes actions sans pouvoir m’enfuir, j’appelle à l’aide le Seigneur de Compassion. Maintenant que j’endure les souffrances provenant des actes produits par mes tendances inconscientes, que m’apparaisse la bienheureuse lumière, la méditation qui est la Félicité ! »

Ce texte est tiré du Livre Tibétain des morts (Editions Dervy, Paris, 1980) et reproduit ici avec l’aimable autorisation de l’éditeur

 

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