Les trois voies

Les trois voies

Kyabdjé Kalou Rinpoché

  1. Les trois voies
    1. Introduction
    2. Hinayana
    3. Mahayana
    4. Vajrayana
    5. Méditation guidée
    6. – Question :

Ce texte présente tout d’abord avec objectivité l’aspect conflictuel de la situation actuelle, que ce soit celle de l’esprit des individus, celle des groupes de personnes ou des nations. Prenant conscience de la gravité de cet état de choses, on découvre tout naturellement qu’il est essentiel d’y remédier urgemment ! Kyabdjé Kalou Rinpoché décrit ici très clairement, grâce à son expérience très profonde et à sa connaissance sans faille du dharma, la progression dans les trois voies de transformation intérieure enseignées par le bouddhisme.

Introduction

Il y a actuellement dans le monde de nombreux conflits, de nombreuses agressions entre les pays et à l’intérieur des pays, en raison de notre manque d’amour et de compassion. De ce point de vue, jamais le monde n’a connu une situation aussi grave.

Bien des gens pensent qu’il y a des guerres et des menaces de guerre à cause de l’existence des armes : nous avons maintenant des armes nucléaires horribles et ils pensent que si nous nous en débarrassons, nous pourrons nous débarrasser des risques de guerre. En réalité, ce ne sont pas les armes qui font la guerre, mais les gens qui les emploient. C’est l’esprit des gens qui produit l’agressivité qui amène la guerre. Le simple fait d’éliminer ses instruments n’éliminera pas la guerre. Pour éliminer la cause de l’agressivité et de la guerre, il faut travailler au niveau de l’esprit individuel, parce que c’est de cet esprit que s’élèvent les émotions – la colère et la haine – qui conduisent à se battre.

Il peut y avoir de nombreuses causes aux conflits et à l’agressivité. Cela peut venir de l’orgueil : un individu ou un pays qui pense être plus valeureux que les autres voudra pour le prouver éliminer tout concurrent aussi bien dans le domaine de l’orgueil que dans tout autre domaine. Cela peut venir aussi du désir ou de l’attachement : on s’empare de quelque chose appartenant à un autre, ce qui peut aussi être une cause d’affrontement.

Bien entendu, la colère et la haine sont, elles aussi, une cause d’agressivité. L’exemple le plus clair est celui d’un individu qui, pensant avoir un ennemi, se dit : « Cette personne est mon ennemi, les gens de ce pays sont mes ennemis, ils me haïssent, ils veulent me tuer, donc je dois les tuer en premier !» C’est une réaction de colère. Ou ce peut être l’envie, la jalousie, la peur que l’autre pays ou l’autre personne ne devienne plus fort que vous et ne puisse, dans le futur, vous causer des ennuis. Alors, dès maintenant, vous l’éliminez. Ces différentes causes d’agressivité sont toutes d’origine émotionnelle. Ainsi, la cause fondamentale de l’agressivité et des conflits est l’instabilité émotionnelle dans l’esprit des individus.

Ceci n’est pas seulement un phénomène national ou international. Il y a des altercations à l’intérieur des familles. Toutes sortes de conflits et de tensions se créent et se développent dans les foyers. Tous proviennent d’une confusion émotionnelle dans l’esprit des gens. Même une personne seule peut en faire l’expérience. Nous connaissons la peur, l’anxiété, la tristesse, la tension, les soucis, la souffrance, et tout cela est provoqué par la confusion émotionnelle de notre esprit. Il n’est même pas nécessaire qu’il y ait deux personnes en situation.

Nous allons voir plus précisément ce qu’enseignent les trois voies du dharma pour remédier à cette situation, et comment les pratiquer.

Hinayana

Tout d’abord, pour être un pratiquant du petit véhicule, il faut prendre des vœux qui nous maintiennent dans une certaine éthique, l’une des différentes sortes de vœux de moines, ou bien, si l’on ne le peut pas, simplement des vœux de fidèle laïc. Il est important de prendre ces vœux car cela ferme les portes des dispositions négatives. Même si l’on ne prend pas ces vœux simples de fidèle laïc, on doit au moins recevoir l’engagement du refuge, car avec celui-ci, implicitement, on renonce aux dix actes négatifs, et l’on s’efforce de pratiquer les dix actes positifs ; on a donc une éthique à suivre, qui est celle du petit véhicule.

Où que vous habitiez, il faut étudier dans le centre du dharma qui est le plus proche de chez vous, auprès du lama qui vous est le plus accessible, et bien comprendre ce que sont ces dix actes négatifs et ces dix actes positifs, ce qu’il vous faut éviter, ce qu’il vous faut au contraire entreprendre, et le faire, si possible, de manière parfaite, ou moyenne, sinon… au moins un petit peu. Si vous percevez ce que sont les fruits des dix actes négatifs, ce que sont les fruits des dix actes positifs, vous pourrez effectivement abandonner ce qui doit être abandonné et pratiquer ce qui est à pratiquer. Par l’abandon des dix actes négatifs et la pratique des dix actes positifs, vous vous conformez à l’essentiel de ce qu’enseigne le petit véhicule.

Mahayana

Ensuite, en nous appuyant sur la connaissance de l’existence des vies passées, c’est-à-dire la connaissance que, de même que nous avons une vie présente, nous avons un nombre infini de vies passées, nous pouvons comprendre que dans ces vies passées innombrables, tous les êtres ont été notre père, et notre mère, et que tous ces êtres maintenant sont en train de souffrir dans les six classes d’existence.

Puisqu’ils souffrent et qu’ils ont été nos pères et nos mères, nous développons envers eux la compassion et l’amour, ce qui est l’objectif proposé par le grand véhicule.

Il faut aussi comprendre que les formes, qui sont les objets visuels, les sons qui sont les objets perçus par l’organe auditif, les odeurs perçus par le nez, les saveurs par l’organe gustatif, les objets du toucher perçus par l’organe tactile et les objets mentaux perçus par l’organe mental n’ont pas d’existence en eux-mêmes et sont tous l’expression de la luminosité de notre propre esprit. Puisqu’ils n’ont pas d’existence propre, indépendante, en eux-mêmes, on dit qu’ils sont vides, vides d’existence propre.

Lorsque l’on comprend ces deux choses à la fois, la vacuité et la compassion, on comprend l’essentiel du grand véhicule.

Mais il est bien évident que l’on peut avoir des doutes, et que l’on peut dire : les formes, les sons, les odeurs, etc. ne sont pas uniquement la projection de mon esprit, ces choses sont solides et matérielles. La preuve c’est que s’il y a cent personnes au même endroit, elles voient toutes la même chose. Cela ne peut pas être la projection de l’esprit de l’une d’elles, puisque d’autres voient les mêmes choses.

Pour comprendre cela, il faut se référer au rêve. Pourquoi ? Parce que si l’on examine ce qui se passe dans le rêve, on peut comprendre que même si plusieurs personnes voient la même chose, cela peut néanmoins être la projection de notre esprit.

Lorsque nous rêvons, toutes les portes de nos sens physiques sont fermées et pourtant, dans notre rêve même, nous voyons des choses, des paysages, des gens, nous entendons des bruits, exactement comme si c’était réel. Si nous cherchons à localiser ces apparences oniriques, nous ne pouvons pas dire qu’elles sont en France, dans notre chambre, ou dans notre poitrine : elles sont tout simplement dans notre esprit. Et quand nous nous réveillons, le rêve est terminé, tout ceci a disparu.

On peut aussi considérer qu’il s’agit d’un karma commun qui fait que nous percevons en même temps le même type d’apparences, mais cela n’entache pas l’irréalité de ces apparences. Vous pouvez alors objecter que, si vraiment c’est un karma commun, il ne devrait pas y avoir de disparité.

Pour être né dans ce monde des humains, il faut avoir, comme karma commun, accompli des actes positifs dans nos vies passées, et peu d’actes négatifs. Mais il y a quand même une modulation qui vient du type d’actes que nous avons accomplis dans nos vies passées.

Si, par exemple, nous avons dans nos vies passées, accompli particulièrement le don, dans cette vie nous serons particulièrement riches.

Vajrayana

Le vajrayana s’appuie sur la force même de l’esprit. Notre esprit est extrêmement puissant, et si l’on en a la motivation, on peut transformer même les choses mauvaises, les choses négatives, en choses positives.

Considérons par exemple le désir, le désir entre homme et femme : c’est une disposition négative, mais l’essence même de ce désir, c’est la félicité. Dans le vajrayana, il y a des pratiques dans lesquelles, sans suivre les impulsions du désir, on en retire l’essence de la félicité et, petit à petit, se développe une expérience de plus en plus profonde de la félicité vide. C’est la même chose pour la colère. La colère est un sentiment très fort qui peut nous emporter mais son essence est la clarté. Dans le vajrayana, il y a des méthodes qui font ne pas suivre la colère, en retirer l’essence, la clarté, et développer la compréhension de la clarté vide.

Ce qui compte en priorité dans notre personnalité, faite de corps, parole et esprit, c’est l’esprit ; c’est l’esprit qui domine. Si nous pouvons avoir une certaine connaissance de ce qu’est notre esprit, c’est extrêmement bénéfique, et notre pratique du dharma en devient à la fois beaucoup plus facile et beaucoup plus efficace. De plus, si nous avons une pratique positive, cela lui donne beaucoup plus de force, et si nous avons accompli des actes négatifs, cela nous donne des moyens beaucoup plus puissants pour nous purifier.

Quelle est l’utilité de connaître la nature de son esprit, la nature de son être ?

C’est d’arriver à cet état dans lequel on est totalement purifié des fautes et des voiles, et où s’est épanouie cette connaissance primordiale qui est aussi félicité : en fait, cela fait obtenir l’état de Bouddha, c’est le bienfait ultime. De manière plus immédiate, le fruit est la reconnaissance du fait que toutes les dispositions négatives, toutes les souffrances, viennent uniquement de notre propre esprit, et que notre propre esprit est vide par nature. Reconnaître la vacuité de notre esprit est aussi le moyen le plus efficace de nous débarrasser des dispositions négatives. Si nous comprenons bien ce qu’il est : en essence vacuité, ce qui signifie qu’il n’existe nullement en tant que chose ; en second lieu, que ce que l’on appelle sa nature est clarté, pouvoir de connaissance ; et en troisième lieu que son aspect, son mode de fonctionnement, est l’intelligence, la faculté d’intellection sans obstacle, nous comprenons que c’est cet unique esprit qui expérimentait les vies passées, qui expérimente la vie présente, et qui expérimentera les vies futures.

Puisque l’émotion de désir est la plus forte des dispositions négatives humaines, quelle est l’antidote à ce désir ? Il faut d’abord reconnaître qu’il ne vient pas de notre corps, ni de notre parole ; la source du désir est en notre propre esprit. Or, notre propre esprit lui-même est vide : ce n’est pas une chose qui existe, il n’a pas de forme, pas de couleur, pas de volume, n’a pas de matière, il est inexistant de ce point de vue. Mais, puisque le désir n’existe que dans notre esprit, le désir est tout aussi vide que notre propre esprit.

C’est pourquoi, si, au cours de la méditation de celui qui a une certaine connaissance de la nature de l’esprit, naît une forte pensée de désir, il tourne sa méditation vers l’essence même de ce désir et reconnaît que le désir est lui-même de la nature de l’esprit et rien autre que vacuité, clarté et non-obstruction.

Méditation guidée

Maintenant, vous allez un peu méditer : vous vous placez dans la position et essayez de ne pas avoir l’esprit trop agité par vos pensées habituelles, et volontairement vous suscitez une pensée de désir dans votre esprit, pour quelque chose qui vous attire : que ce soit une forme, un son, ou quelque chose à quoi vous êtes attaché. Puis, vous tournez votre esprit sur l’essence même de cette pensée, pour voir si elle existe en tant que chose ou si elle n’est rien d’autre qu’une pensée, c’est-à-dire tout simplement une vacuité qui est aussi clarté et qui est en même temps reconnue intelligence non obstruée. Nous le faisons maintenant ensemble.

(silence)

Tout d’abord nous gardons notre esprit dans une ouverture très vaste et vide.

(silence)

Puis, dans cet état, vous suscitez une pensée de quelque chose à quoi vous êtes très attaché, soit une forme, un son, un goût, une odeur, ou quoi que ce soit.

(silence)

Si par exemple vous avez fait naître la pensée d’une forme, vous pouvez voir qu’elle est essentiellement vide, c’est-à-dire qu’il n’y a rien qui existe matériellement dans cette pensée. Bien que cette forme soit essentiellement vide, elle apparaît néanmoins, et puisque c’est une forme que vous avez choisie agréable, elle suscite votre attachement et produit un sentiment d’agrément. Sa manifestation et ce sentiment qui l’accompagne sont la clarté de l’esprit. Ce qui reconnaît la beauté de la forme, ce qui éprouve le sentiment de joie, c’est cette faculté  » intellective  » de notre esprit, que l’on peut appeler connaissance ou intelligence, c’est la même chose. Cette pensée de désir est donc une simple vacuité, une simple clarté, ce n’est pas quelque chose qui existe en dehors de cela. En dehors de cette simple vacuité, de cette simple clarté, ce simple sentiment de bonheur qui l’accompagne, le désir, n’a aucune existence par lui-même. C’est par cette reconnaissance que la pensée de désir s’est libérée, mais puisque c’est une tendance qui est très forte dans notre esprit, le désir renaîtra dans l’avenir. Chaque fois qu’il renaît, si nous appliquons cette reconnaissance, chaque fois, il se libère ; c’est comme une vague dans l’océan : elle vient de l’océan et repart dans l’océan.

Si nous pouvons pratiquer ainsi, l’emprise du désir et toutes les difficultés que cela entraîne seront pour nous effacées et les souffrances qui s’ensuivent seront aussi écartées. C’est pourquoi il est dit par le Bouddha que par la connaissance de la vacuité, toutes les souffrances sont effacées comme dans la récitation d’un mantra (ce qui se réfère à ceci : par exemple quand quelqu’un a mal quelque part, au Tibet on récitait des mantra et on soufflait dessus pour effacer la souffrance).

Si nous ne reconnaissons pas la vacuité de l’esprit, la vacuité, par exemple, du désir, le désir devient de plus en plus fort dans notre esprit, et les objets de désir qui naissent en tant que pensées dans notre esprit, nous les prenons toujours pour quelque chose d’absolument réel, nous sommes contraints de les suivre et d’agir en conséquence, et de là s’ensuivent de très nombreuses souffrances.

Ce n’est pas seulement vrai pour le désir, c’est vrai aussi pour la colère, l’orgueil, la jalousie, etc. Pour nous en débarrasser, il faut appliquer exactement le même type de méditation. On peut se débarrasser des émotions négatives par la simple reconnaissance de leur essence.

Peut-être arriverez-vous à bien utiliser cette méditation, à bien méditer et, si vous pouvez bien méditer ainsi, vous arriverez à mahamudra, et arrivant à mahamudra, vous obtiendrez l’état de Bouddha.

Si l’on ne reconnaît pas la véritable nature de son esprit, mais si l’on pratique par exemple samatha, à ce moment là on est obligé d’arrêter les dispositions négatives, on n’a pas le pouvoir de s’en débarrasser par la simple reconnaissance. Cela veut dire que, pendant la pratique même de samatha, on bloque l’arrivée des dispositions négatives. Comment ? Par exemple, on va choisir un petite sphère de lumière visualisée, et l’esprit va être complètement absorbé sur cette sphère de lumière, ce qui, naturellement, exclut les autres pensées, y compris des dispositions négatives. Cet arrêt des dispositions négatives est limité à la période où nous faisons la méditation de samatha, et quand nous reprenons le cours ordinaire de la vie les émotions remontent naturellement.

Si, par exemple, vous êtes sous l’emprise d’une émotion perturbatrice telle que cela vous empêche de dormir, regardez cette émotion perturbatrice comme je viens de vous le dire, en examinant son essence, et puis tout ira bien, vous retrouverez votre sommeil.

Si nous n’arrivons pas à méditer de la sorte, nous tombons sous l’emprise des émotions, et nous sommes obligés de suivre leur cours.

Prenons un exemple très simple : au Tibet, les gens avaient une sorte de four miniature en terre dans lequel on mettait des braises pour faire chauffer le thé : on plaçait la tasse de thé dessus, avec un couvercle. Un jour, un Tibétain attendait la visite d’une jeune femme ; il avait mis son thé à bouillir… il attendit, il attendit… la jeune femme ne vint jamais. Mais comme la jeune femme ne venait pas, pris de colère, il prit son four et la tasse de thé et il jeta le tout par la fenêtre, cassant tout. Cet exemple montre qu’un désir peut se transformer en colère et que les émotions négatives sont nuisibles.

Lorsqu’on les laisse aller, elles deviennent de plus en plus fortes et de plus en plus contraignantes. En Occident, en particulier, il est assez fréquent que ces émotions perturbatrices deviennent si douloureuses, si contraignantes, que les gens se suicident.

Si l’on arrive à véritablement réaliser mahamudra, toutes les dispositions négatives, toutes les émotions conflictuelles sont comme un ornement. Par exemple, cette statue de Bouddha est très belle, mais on a encore rehaussé sa beauté en y appliquant des feuilles d’or ; de même, quand on a réalisé mahamudra, les dispositions négatives sont un ornement supplémentaire.

– Question :

Que veut dire la « clarté » de l’émotion ?

– Kyabdjé Kalou Rinpoché :

Tout d’abord, ce qui fait bien comprendre que l’émotion existe uniquement dans l’esprit, c’est qu’un cadavre, par exemple, n’a pas envie de manger un gâteau.

Mais que signifie cette notion de clarté dans les émotions ? Vous avez envie d’un objet, cette pensée naît dans votre esprit, mais cette pensée elle-même n’est rien d’autre que l’esprit : ce n’est pas quelque chose de matériel ; ceci est la vacuité de la pensée. Bien qu’il n’y ait rien de matériel, il y a quelque chose qui apparaît. C’est plus facile à comprendre si l’on prend une forme visuelle : pensez à quelque chose qui a une forme, elle n’existe pas donc elle est vide, mais en même temps, elle apparaît ; cela c’est la clarté de l’émotion. C’est le fait que cela apparaisse dans votre esprit. Le troisième aspect, c’est que vous avez une intelligence qui vous permet de reconnaître que c’est en même temps vide et apparaissant, ceci est le troisième aspect de l’esprit ; les trois sont un, en fait.

Rinpoché dit que le fait de pratiquer le don a pour résultat le fait d’être riche dans la vie suivante. Est-ce que cela suppose qu’il ne faille pas avoir l’espoir de devenir riche pour que cela marche ?

– Le résultat karmique est indépendant du souhait qu’on y ajoute ou pas : quand on pratique le don, que l’on souhaite que par ce don, on devienne riche ou qu’on ne le souhaite pas, cela ne change rien, c’est un résultat automatique.

Par contre, si au moment de pratiquer le don, on souhaite que par ce don tous les êtres puissent devenir riches, avoir le nécessaire et marcher vers la libération, cela donne beaucoup plus de force au don, cela lui assurera des résultats beaucoup plus puissants ; en outre, cela nous met sur le chemin de l’éveil.

La courte introduction de ce texte est extraite de « Trois enseignements » par Kalou Rinpoché, publié par le G.I.E. Marpa, Kagyu-Ling, extrait reproduit avec l’aimable autorisation de l’éditeur. L’enseignement lui-même, qui fait suite à l’introduction, fut donné à l’Institut Karma-Ling en septembre 1987, traduit oralement par Lama Tcheuky Sèngué, et mis en forme par la rédaction de la revue Dharma avec l’autorisation du traducteur.

 

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