Le jeu de l’illusion et les six mondes

Kyabdjé Kalou Rinpoché

    1. Le karma
    2. Le samsara
    3. Les karmas et la liberté
    4. Les six mondes
      1. Les états infernaux
      2. Les états d’esprits avides
      3. La condition animale
      4. La condition humaine
      5. L’état des dieux jaloux
      6. Les états divins
    5. Les six mondes font tous partie de la ronde du samsara
    6. Conclusion

Dans cet article extrait d’une anthologie d’enseignements parue sous le titre « La voie du bouddha », Kyabdjé Kalou Rinpoché nous expose comment nous vivons dans un environnement intérieur et extérieur qui reflète nos états d’esprit conditionnés.

L’esprit est le fondement de tout, de l’éveil comme de l’illusion. En tant que fondement de l’éveil, il est la connaissance primordiale fondamentale, pourvue des trois qualités ; recouvert des voiles, il devient la conscience fondamentale qui est la base de toutes les illusions que sont les aspects variés de l’existence cyclique, le samsara.

Le karma

La conscience fondamentale pourrait être comparée à un terrain qui serait le réceptacle d’empreintes, comparables à des graines, laissées par nos actes. Une fois semées, ces graines subsistent dans ce terrain de la conscience fondamentale jusqu’à ce que les conditions soient réunies pour leur germination et leur mûrissement. Elles actualisent alors leurs potentialités en produisant les plantes et les fruits que sont les diverses expériences du samsara.

Les traces laissées dans la conscience fondamentale par un acte sont ainsi des causes qui, dès que les circonstances favorables se présentent, produisent en résultat un état particulier de conscience individuelle avec, au sein de cet état, les expériences qui lui sont spécifiques.

Globalement, l’ensemble des empreintes laissées par les actes du passé dans la conscience fondamentale conditionne tous les états et toutes les expériences de la conscience individuelle, c’est-à-dire finalement tout ce que nous sommes et tout ce que nous expérimentons.

L’enchaînement des différentes étapes de ce processus, depuis les causes, les actes initiaux, jusqu’à leurs conséquences, les expériences présentes et futures, est nommé «karma» ou «causalité des actes».

« Karma » est un mot sanscrit qui signifie littéralement «activité conditionnée», cette notion d’activité étant ici entendue dans tout son déploiement depuis la cause jusqu’à la conséquence d’un acte. Le karma est donc l’activité, comprise comme enchaînement des causes et des conséquences des actes.

Le samsara

Conditionné dans ses illusions par le karma, l’esprit expérimente, en fonction de celles-ci, la variété des individualités et des environnements leur correspondant. Le karma, nos actes et leurs empreintes, conditionne ainsi la conscience et ses différentes expériences. Les différents types de conscience, toutes leurs joies et leurs peines, sont ainsi des apparences illusoires manifestées par le pouvoir du karma : toutes leurs catégories sont regroupées dans les six mondes.

Les six mondes ou six classes sont des catégories génériques regroupant l’ensemble des états dans lesquels la conscience peut transmigrer. Ils constituent l’ensemble du samsara qui est, littéralement, l’«existence cyclique», le «cycle des existences conditionnées», ou encore la «ronde des naissances», ainsi nommé parce que la conscience conditionnée par son karma y transmigre perpétuellement.

De temps en temps, par le pouvoir d’une influence positive, ou d’un karma positif, la conscience prend naissance dans un état supérieur ; de temps en temps, sous l’emprise d’une influence négative, ou d’un karma négatif, elle prend naissance dans un état inférieur. Cette ronde des naissances, le samsara, tourne continûment, conduisant la conscience tantôt dans un état supérieur, tantôt dans un état inférieur. Cette alternance ininterrompue ne s’achève qu’avec la libération : la sortie de l’existence conditionnée, et c’est alors la fin du samsara, l’obtention de la délivrance, l’éveil d’un bouddha.

Aussi longtemps que cette libération n’a pas été obtenue, la conscience transmigre dans les divers mondes du samsara. Nous les avons ainsi tous traversés ; aujourd’hui nous avons la condition humaine, et nous serons ultérieurement amenés à renaître dans l’un ou l’autre de ces états d’existence.

Ce qui transmigre ainsi d’une existence à une autre est la conscience conditionnée par son karma, et tout ce qui différencie ces existences, dans le bonheur, la souffrance ou les aptitudes, est aussi production du karma. Ce que nous sommes aujourd’hui, les divers états dans lesquels nous sommes passés et dans lesquels nous passerons, résultent du karma qui conditionne les projections de l’esprit et modèle ainsi ses illusions.

Les karmas et la liberté

Dans la perspective que nous venons d’évoquer, un karma positif est tel dans la mesure où il est cause d’états d’existence heureux et rapproche de la délivrance ; alors qu’inversement, un karma négatif est tel car il induit des états d’existence douloureux et éloigne de la libération.

Il est très important de bien comprendre que si expériences et actes sont ainsi conditionnés par le karma, nous jouissons toutefois d’une certaine liberté qui, dans des proportions variables, est présente à chaque instant. Nous nous trouvons à tout moment à la croisée de deux chemins : le premier va vers le bonheur et l’éveil, et le second va vers le malheur et les états d’existence infortunés. Nous sommes continuellement en face de cette alternative : le choix judicieux génère un karma favorable à une évolution heureuse, alors que le mauvais produit un karma négatif, cause d’un devenir malheureux.

Bien que le samsara soit issu des conditionnements de l’esprit, au sein de celui-ci se trouve une part d’intelligence immédiate et d’expérience authentique, desquelles provient cette liberté. Notre esprit et ses expériences participent toujours à la fois des conditionnements de l’ignorance et de l’intelligence immédiate ou connaissance primordiale.

De l’ignorance, vient l’appréhension dualiste d’un objet par un sujet, constitutive de la conscience individuelle, égotique, qui manifeste les différentes passions, alors que du côté de l’intelligence immédiate apparaissent les qualités positives, non égotiques. C’est de ces passions comme de ces qualités positives que procèdent respectivement le karma négatif et le karma positif.

Le karma positif découle ainsi des dispositions d’esprit vertueuses, telles que l’amour, la compassion, la bienveillance, l’altruisme, les désirs modestes et le contentement ; alors que le karma négatif provient des dispositions d’esprit non vertueuses, c’est-à-dire des attitudes égotiques avec leurs six principales passions : la colère, l’avidité, l’aveuglement, le désir-attachement, la jalousie et l’orgueil.

Il existe encore un troisième type de karma, dit d’«immobilité». Il est produit par certains types de méditations qui stabilisent l’esprit et le rendent équanime. Les résultats de ce type de karma sont des naissances en des états de conscience caractérisés par une stabilité de l’esprit, propre aux états divins.

Globalement, tout ce qui existe dans le samsara est engendré par ces trois types de karmas souillés. Dire qu’ils sont souillés signifie qu’ils consistent en des activités dualistes impliquant la distinction d’un sujet, d’un objet et d’un acte. Ces karmas sont, en fait, toutes les activités de la conscience ordinaire.

Parmi les divers types de karmas, on distingue encore des karmas «inducteurs» et des karmas «complémentaires». Le karma inducteur est celui qui, comme son nom l’indique, induit un état d’existence, quel qu’il soit. Le karma complémentaire définit au sein de cet état les modalités particulières à différents êtres ; il vient compléter la détermination de base donnée par le karma inducteur.

Leur combinaison fait que si le karma inducteur d’un mode d’existence est positif et le karma complémentaire qui en détermine les particularités est négatif, nous prendrons naissance dans un état de conscience supérieur mais nous aurons en celui-ci de mauvaises conditions d’existence : par exemple, nous prendrons une naissance humaine, mais en celle-ci nous serons pauvres. Inversement, un karma inducteur négatif avec un karma complémentaire positif amèneraient à prendre naissance dans un état d’existence inférieur en lequel nous jouirions de circonstances favorables ; par exemple dans une naissance animale mais avec des conditions de vie très privilégiées comme certains animaux domestiques en Occident !

Il existe aussi ce qui est nommé des karmas «collectifs» et «individuels». Les êtres d’un même état d’existence ont tous développé des karmas concordants de sorte que le monde leur apparaît de façons similaires. Ce karma qui leur est commun est dit «collectif», producteur d’apparences communes.

Néanmoins, les différences de lieux, d’apparences corporelles, de bonheurs et de peines, spécifiques à chaque être, sont la manifestation d’un karma propre à chacun d’eux. Il est dit «individuel», producteur d’expériences spécifiques.

Des combinaisons des différents karmas naissent ainsi les souffrances des trois classes d’êtres inférieurs et les bonheurs des trois classes d’êtres supérieurs. Ensemble, elles constituent toutes les conditions fluctuantes et variées causées par des karmas mélangés.

D’actes différents résultent donc des effets dissemblables ; la variété des karmas fait la diversité des êtres et des états d’existence. Ainsi le karma est-il le “créateur” du samsara.

Les six mondes

« Par qui et comment sont produites
Les armes des habitants des enfers ?
Qui fait leur sol de métal brûlant ?
Et d’où viennent leurs brasiers ?
Le Bouddha enseigna que tous ces phénomènes
Sont la production de l’esprit en proie aux passions. »
Santideva,  » Bodhicaryavatara « 

Chacune des six passions de l’esprit engendre plus particulièrement un certain type de naissance: la colère-haine induit un état infernal ; l’avidité, un état d’esprit avide ; la stupidité, la condition animale ; le désir-attachement, une condition humaine; la jalousie, l’état de dieu jaloux ; l’orgueil, les états divins.

Ces différents états résultent aussi d’une accumulation quantitative de karma. Ainsi, beaucoup de karma négatif génère un état infernal; un peu moins, un état d’esprit avide; et moins encore, une condition animale.

Si un karma globalement positif est mêlé à quelques aspects négatifs, il sera pris naissance, selon leurs forces respectives, dans l’une des trois classes d’êtres supérieures.

Les états infernaux

L’esprit, sous l’emprise de la colère et de la haine, produit le karma d’une naissance dans un état infernal. Ce qui souffre dans cet état infernal, c’est l’esprit, notre esprit. Les apparences infernales que nous éprouvons, les êtres qui nous agressent, nous tuent, l’environnement et toutes les souffrances qui nous y affligent sont des productions de notre propre esprit, conditionné par notre karma.

Dans ces états d’existence infernaux, nous sommes perpétuellement soumis à des souffrances extrêmes : nous sommes tués par le feu et la glace, et il n’existe aucune liberté ni possibilité de se consacrer à la voie spirituelle.

Les états d’esprits avides

Si notre esprit tombe sous l’emprise de l’avidité, de la cupidité, s’ensuit le karma d’une naissance comme esprit avide. Dans cet état, nous ne pouvons jamais rencontrer ce que nous désirons, ni jouir des nourritures et des boissons auxquelles nous aspirons.

C’est un état dans lequel nous sommes toujours en manque, complètement incapables d’assouvir nos désirs, dans lequel nous souffrons de la faim, de la soif, et de frustrations intenses et constantes. C’est aussi un état produit par notre propre esprit, un peu moins défavorisé que les états infernaux bien qu’encore extrêmement pitoyable.

La condition animale

L’esprit peut aussi tomber sous l’emprise de l’aveuglement, de l’opacité mentale, de la bêtise, qui cause la naissance en un état d’existence animale. Il y a de très nombreuses espèces animales : sauvages, domestiques, etc. Toutes éprouvent différentes formes de souffrances: celles de s’entre-dévorer, de lutter les unes contre les autres, d’être asservies, maltraitées. Toutes ces peines, ces difficultés rencontrées dans la condition animale sont aussi productions de l’esprit, actualisation d’un karma résultant d’actes négatifs antérieurs.

Ces trois types d’existence constituent les états d’existences inférieurs. Parmi eux, le plus favorisé est la condition animale. Mais, même dans celle-ci, il est difficile d’éveiller de l’amour et de la compassion, et impossible de pratiquer le dharma.

Dans tous ces états inférieurs, il n’existe pas de possibilité de suivre le dharma et d’atteindre la réalisation. L’esprit y est sans cesse en proie aux différentes passions: à la colère, à la haine, au désir, etc.

De plus, les êtres en ces états ont tendance à perpétrer de nouveaux actes négatifs, sources d’autres karmas douloureux. Ils perpétuent ainsi les conditionnements de ces existences inférieures dont les durées sont, en outre, très longues.

La condition humaine

C’est la première des existences supérieures. Les humains sont quasiment les seuls à disposer des conditions nécessaires à une progression spirituelle et à posséder les facultés qui permettent de comprendre et de pratiquer le dharma.

Toutefois, l’existence humaine à elle seule n’est pas une condition suffisante pour assurer la progression spirituelle. Sa valeur est variable, et il n’y a que ceux qui ont obtenu la «précieuse existence humaine» qui peuvent pratiquer le dharma ; ils sont aussi rares que les étoiles en plein jour !

Bien que moins pénible que les existences inférieures, la condition humaine comporte encore de nombreuses souffrances : les quatre principales sont celles de la naissance, de la maladie, de la vieillesse et de la mort. Outre ces quatre grandes souffrances, les hommes éprouvent également celles d’être séparés de ceux qu’ils aiment tendrement, de leur vivant ou par la mort, ou, inversement, de devoir rencontrer des êtres qu’ils n’auraient pas souhaité rencontrer et qui leur sont hostiles. Ils souffrent aussi d’être dépossédés de leurs biens, de ne pouvoir garder ce qu’ils ont acquis et de ne pouvoir obtenir ce qu’ils désirent.

L’état des dieux jaloux

Un karma globalement positif mêlé à de la jalousie cause une naissance dans l’état dit des «dieux jaloux».

C’est une condition heureuse qui jouit de nombreux pouvoirs, de nombreux plaisirs, mais où, sous l’emprise de la jalousie, il y a perpétuellement des luttes et des conflits, les dieux jaloux s’opposant aux dieux qui sont leurs supérieurs, et se querellant entre eux et avec ces derniers.

Les états divins

Un karma positif combiné avec très peu d’activité négative permet de renaître dans les «états divins». Il y a différents niveaux d’existences divines, les premiers sont les «états divins de la sphère des passions», ainsi nommés parce que l’esprit y est encore en proie aux désirs et aux attachements. Les dieux ont une vie extrêmement longue ; c’est ainsi que, dans l’un de ces premiers états divins, une journée dure cent années humaines, et ils vivent cinq cents de leurs années. Au niveau suivant, cent de nos années égalent une de leurs journées, et ils vivent mille ans !

Dans ces états globalement heureux, il y a néanmoins quelques souffrances, particulièrement celles qui résultent de luttes passagères avec le monde des dieux jaloux.

Depuis l’état le plus misérable, la condition infernale, jusqu’à ces premiers états divins, s’étagent les niveaux d’existence de la sphère ou du royaume des passions, ainsi appelé parce que tous ces états sont sous leur emprise.

Au-dessus de cette sphère des passions, il y a la sphère de la forme pure qui comprend une hiérarchie de dix-sept niveaux divins successifs. Dans ces états, les êtres ont une forme subtile, un corps de nature lumineuse extrêmement grand ; l’esprit y a peu de passions, peu de pensées, et jouit de grands bonheurs. La passion qui y prédomine est un orgueil subtil : les êtres de ces états pensent avoir réalisé quelque chose de supérieur, et vivent dans une sorte d’autosatisfaction.

Ces états de la sphère de la forme pure correspondent à quatre degrés d’absorption méditative caractérisés par le dépassement progressif des expériences de cogitation, de jugement, de joie et de félicité.

Finalement, au-delà même de ces quatre degrés d’absorption de la forme pure, il peut encore y avoir naissance dans la sphère sans forme. Les êtres y sont libres de toutes les souffrances grossières et n’ont pratiquement plus de passions ; il ne reste de celles-ci qu’une forme extrêmement subtile. L’impureté restant dans leur esprit est une forme d’opacité mentale consistant en un manque de reconnaissance de la nature ultime de l’esprit.

C’est ainsi que, se détachant de l’absorption méditative de la sphère de la forme pure, l’esprit accède à quatre champs de conscience successifs appelés : «domaine de l’espace illimité», «domaine de la conscience infinie ou conscience cosmique», «domaine du vide» et, enfin, «domaine sans conception ni non-conception».

Les dieux qui vivent dans la sphère sans forme ont l’impression d’avoir un corps, mais ce corps est imperceptible. Ils n’ont plus que le cinquième constituant de l’individualité : la conscience, encore présente sous la forme d’une ignorance subtile, qui leur donne l’impression d’exister dans ce corps sans forme. Cette conscience agit finalement comme une mère qui redonne naissance aux autres constituants. Ainsi, les dieux de la sphère sans forme rechutent-ils, une fois de plus, dans des états inférieurs. Pour être libérée du samsara, la conscience elle-même doit finalement être convertie en connaissance primordiale, en la sagesse de l’éveil.

Ces huit états de la sphère de la forme pure et du monde sans forme sont ceux d’un esprit positif, libre de distractions, leurs degrés successifs étant de plus en plus dépourvus d’attachement.

Les six mondes font tous partie de la ronde du samsara

Tous ces états des six mondes sont transitoires et conditionnés. Ils font tous partie de la ronde du samsara. Les dieux de la sphère de la forme subtile et de la sphère sans forme, bien qu’épargnés par toutes les peines grossières, subissent encore celles de devoir mourir et transmigrer. Ils n’ont pas le pouvoir de garder leur condition divine et souffrent de devoir renaître dans un état inférieur.

Si nous trouvons difficile d’accepter la notion de ces différents mondes, comprenons que ce que chaque être vit est vrai pour lui. Pendant que nous rêvons, nos rêves sont vrais pour nous. Ainsi en va-t-il pour les six mondes.

D’autre part, un élément comme l’eau peut être expérimenté de façons fort différentes : pour les êtres des états infernaux c’est un objet de torture, pour les esprits avides, c’est quelque chose d’ardemment désiré, pour certains animaux, c’est un milieu vital, pour les hommes une boisson, pour les dieux jaloux une arme et pour les dieux un nectar sublime. Les profondeurs de l’océan sont l’environnement vital des poissons, mais les humains ne peuvent y vivre. Les oiseaux volent dans le ciel, ce qui est impossible aux hommes. Un aveugle ne peut aller où il veut, alors que ceux qui ont une vision normale sont libres de leurs mouvements.

Conclusion

En résumé, le samsara est constitué de trois sphères : la sphère des passions, la sphère de la forme pure et la sphère du sans forme. Toutes les possibilités d’existence conditionnée sont incluses dans ces trois sphères.

La prise de conscience que tous les êtres du cycle des existences souffrent nous incitera à nous délivrer de l’ignorance et des illusions dans lesquelles elle nous plonge, à nous libérer du samsara, qui est un océan de souffrance, et à nous efforcer d’accéder à la suprême félicité de l’état de parfait bouddha.

Dans le passé, nous avons pris naissances dans le cycle des existences un nombre de fois indéfini. Aujourd’hui, nous avons la condition humaine. Si nous savons bien l’utiliser, elle peut être le point de départ de notre libération.

 

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