Les samayas du mahamudra

Virupa

Les samayas du mahamudra dont il ne faut pas se séparer

Même si, pourvu d’une profonde confiance, tu n’espères rien des bouddhas relatifs*,
N’abandonne pas le grand développement de bienfaits et adonne-toi de ton mieux à son accomplissement.
Même si, l’esprit effrayé par les réalités de l’existence cyclique a disparu, et que tu es libre de peurs,
Agis en te préservant des actes négatifs, même les plus subtils.
Même si, vides et sans limites, les phénomènes sont reconnus semblables à l’espace, le désir, la haine, la saisie… abandonne radicalement tous les attachements.
Même si la nature essentielle, la grande ouverture sans limite est réalisée, tant qu’une stabilité n’est pas obtenue, garde secret ses expériences et sa réalisation.
Même si l’absence de différence ultime entre soi et l’autre est réalisée,
Aspire à accomplir dans le relatif le grand dessein : servir les êtres.
Même doté de la profonde conviction que s’en remettre à un guide autre n’est pas nécessaire,
Porte ton lama de grande bonté au sommet de sa tête.

Bouddhas relatifs* : par opposition à l’expérience directe de l’éveil.

Extrait des chants de Virupa dans Les huit collections de Doha. Traduction comité Lotsawa

 

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