Toutes les épreuves et les souffrances sont toujours des cadeaux

Elisabeth Kübler-Ross

La plupart des gens considèrent leurs conditions de vie comme difficiles, leurs épreuves et leurs tourments, leur terreur et toutes les pertes comme une malédiction, une punition de Dieu, quelque chose de négatif. Si seulement on pouvait comprendre que rien de ce qui nous arrive n’est négatif, et je souligne : absolument rien ! Toutes les épreuves et les souffrances, même les pertes les plus importantes, ainsi que tous les événements dont on dit par la suite : « Si je l’avais su avant, je n’aurais jamais cru pouvoir tenir le coup », sont toujours des cadeaux.

Être malheureux et souffrir est comme forger le fer rouge. C’est l’occasion qui nous est donnée pour grandir. C’est la seule raison de notre existence sur terre. On ne peut pas grandir psychiquement en étant assis dans un beau jardin où l’on vous sert un succulent dîner sur un plateau d’argent. Mais on grandit lorsqu’on est malade ou lorsqu’on souffre, lorsqu’il faut faire face à une perte douloureuse. On grandit si l’on ne met pas la tête dans le sable, mais qu’au contraire on accepte la souffrance en essayant de la comprendre, non comme une malédiction ou une punition, mais comme un cadeau fait dans un but précis.

Extrait du livre La mort est un nouveau soleil, Press Pocket, 1990

 

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