L’amour bienveillant

Metta Sutta

Ceci est ce qui devrait être pratiqué
Par ceux qui sont doués de bonté
Et qui connaissent le chemin de la paix :
Puissent-ils être capables et droits,
Directs et doux dans leurs discours,
Humbles et non vaniteux,
Contents et facilement satisfaits,
Soulagés des devoirs et simples dans leurs manières,
Paisibles et calmes, sages et habiles,
Que leur nature ne soit ni fière ni exigeante.
Puissent-ils ne faire aucune chose
Que le sage réprouverait.
Souhaitant dans la joie et dans la sécurité :
Puissent toutes les créatures connaître le bien-être.
Quelles que puissent être les êtres vivants,
Faibles ou forts, n’omettant personne,
Les grands ou les puissants, moyens, petits ou minuscules,
Visibles ou invisibles,
Qu’ils soient proches ou lointains,
Qu’ils soient nés ou à naître,
Puissent toutes les créatures connaître le bien-être !
Ne laissez personne en tromper un autre,
Ou mépriser quiconque dans n’importe quel état.
Ne laissez personne, par colère ou méchanceté,
Souhaiter le mal d’un autre.
Et même, tout comme une mère protège au péril de sa vie
Son enfant, son unique enfant,
Ainsi, avec un cœur illimité
Devrait-on chérir toutes les créatures vivantes,
Irradier la bonté dans le monde entier,
L’étirant vers le haut des cieux
Et jusqu’en bas dans les profondeurs,
A l’extérieur et dans l’illimité.
Libéré de la haine et de la malveillance,
Debout ou marchant, assis ou couché,
Libre de la somnolence,
Il nous faut maintenir ce rappel.
Cela est nommé la sublime demeure.
En ne se cramponnant pas à des vues rigides,
Celui qui a le cœur pur grâce à la clarté de sa vision,
Et dont les sens sont libérés de tous les désirs,
Ne renaîtra pas dans ce monde.

Extrait de Dharma Rain, Sources of Buddhist Environmentalism Edited by Stephanie Kaza and Kenneth Kraft ; Shambhala, Boston and London 2000. Traduit de l’anglais par Jean Eric Wysocki

 

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