La Vie de Khyabjé Kalou Rinpoché

Deshung Rinpoché

Om. Puisse-t-il y avoir bonheur et bonté !

Le vénérable Kalou Rinpoché est la vraie personnification du grand Vajradhara. Il réunit ses qualités extérieures, intérieures et secrètes, et son activité, de façon à ce que, nous les êtres ordinaires, puissions les percevoir, selon nos capacités. (…)

Il existe à la fois l’histoire des vies passées et l’histoire de la vie présente de l’essence de ce vénérable Lama. Parmi les cinq types d’émanations* de sagesse de Djamgueun Kongtrul Lodreu Tayé, on le reconnaît comme étant l’incarnation de l’activité qui guide les êtres sur le chemin de la Libération. Djamgueun Kongtrul était antérieurement incarné en tant que plus proche disciple du Bouddha, l’Arhat Ananda. Il fut le grand traducteur Vairocana. Il fut le savant et érudit Kyounpo Neldjor. Il fut Sakya Pandita, Djonang Taranatha et Rindzin Terdak Lingpa. Le continuum de leur esprit était d’une seule émanation prédite par le Bouddha dans le soutra Samadhiradja et le soutra Mahaparinirvana et prédite aussi par Ourgyen Tchènpo Padmasambhava dans le nombre de textes-trésors. (…)

Kalou Rinpoché naquit dans la famille Ratak de Bérou dans l’Hor Tréchou en l’année féminine serpent de bois (1904). Le Toulkou Ratak, appelé Péma Norbou, fut disciple de Djamyang Khyentsé et de Djamgueun Kongtrul. (…)

Aux environs de ses quinze ans, Kalou Rinpoché partit pour le monastère de Pelpoung, grand siège de l’école Kagyu. Là, il fut mis sous la compatissante tutelle de Sitou Rinpoché, Péma Ouang Tchok Gyalpo, qui le déclara « émanation de sagesse de Djamgueun Kongtrul ». Du maître accompli Norbou Teundroup, il reçut l’ensemble des doctrines qui font mûrir et qui libèrent, des lignées Karma et Changpa Kagyu. Après sa retraite de trois ans à Pelpoung, il alla au monastère bengen dans l’Hor, son pays natal.

A partir de 25 ans, Kalou Rinpoché passa treize années seul en des lieux de méditation déserts. La valeur de son accomplissement fut connue dans toutes les directions. (…)

Lorsque de nombreux Tibétains s’enfuirent en Inde par peur des communistes chinois, il fonda deux centres de retraite au Bouthan, cinq en Inde. Puis à Sonada, il enseigna la traditionnelle retraite de trois ans à trois reprises. Il fonda Naro-Ling et Nigou-Ling en France à Kagyu Ling. Il commença à ouvrir les portes vers les accomplissements tantriques dans les pays étrangers.

Extrait de Kalou Rinpoché Kalatchakra Éditions Marpa, 1987.

 

<<Retour à la revue