Méditation de Milarépa

Jetsun Milarepa

Ce chant s’inscrit dans une série d’enseignements donnés par Milarépa à différents érudits jaloux de lui. La question qui lui suggéra ce chant venait d’un visiteur qui intervînt dans la controverse engagée entre trois enseignants et le grand yogi. Il se demandait quelle était l’intelligence de Milarépa puisqu’il ne se présentait pas comme intellectuel et qu’il semblait, de ce fait, un être assez bête. Il requit du Jétsun une description de sa méditation de mahâmudrâ.

Dans la méditation de mahâmudrâ, je demeure :

Sans effort, en le mode d’être fondamental,

Détendu dans l’état sans distraction,

Lucide en la vacuité,

Connaissant, dans la sphère de félicité,

Lumineux, en l’état de non pensée,

Equanime, en toutes situations.

En l’esprit-même qui demeure ainsi,

En ses multiples aspects, une compréhension illimitée s’élève ;

Et, en sa luminosité, s’accomplit sans effort l’activité éveillée.

Quel bonheur que ce fruit qui n’est pas resté simple souhait !

Quel plaisir que cet abandon des espoirs et des craintes dualistes !

Quelle joie les illusions apparaissant comme connaissance primordiale !

(Traduction comité Lotsawa, mai 1989)

 

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