Symbolisme et métaphysique

Jean-François Froger

  1. Symbolisme et métaphysique
    1. Le symbole est la porte de la métaphysique
    2. Le symbole opère métaphysiquement dans l’esprit qui le reçoit 
    3. Conclusion

Nous voulons montrer que le symbole est un opérateur métaphysique au sens où il ouvre sur la réalité visée par la métaphysique et au sens où il opère métaphysiquement dans l’esprit qui le reçoit.

Le symbole est la porte de la métaphysique

La métaphysique vise les principes de l’être et le principe des principes. Toutes choses qui, par nature, ne dépendent pas du temps. Pas plus ne dépendent-elles de la géographie ; nous voulons dire que la réalité visée par la métaphysique n’est pas culturelle quand bien même les énoncés métaphysiques s’expriment nécessairement dans des formes culturelles particulières.

Ainsi, par exemple, le principe de non-contradiction est si nécessaire à la pensée qu’il ne peut pas ne pas être au fondement de toute pensée… pensable, en quelque siècle qu’on se trouve, en quelque contrée qu’on habite. Nous dirons que le principe de non-contradiction est absolument vrai pour l’épistémologie et pour l’acte d’être. Ainsi nous pouvons définir l’être comme ce à quoi rien de contraire ne s’oppose. Le « non-être » sera dès lors de « l’être possible » et le « néant », qui est la contradiction logique de l’être, n’est pas sa contradiction ontologique puisque par définition le « néant » n’a aucune espèce d’être ! Pour s’opposer et produire une contradiction, il faut être, ne serait-ce qu’en puissance !

Nous posons comme fondamentale la distinction du logique et de l’ontologique. L’être de logique est tout « de raison » ou si l’on préfère « mental ». Il n’a d’autre existence que dans la nécessité de la pensée.

C’est pourquoi la notion de vérité s’impose comme l’adéquation des énoncés à l’ordre de réalité qu’ils énoncent. La vérité logique où l’adéquation opère d’énoncé à principe de pensée est une chose, la vérité ontologique où elle opère d’énoncé à réalité en est une autre. C’est cette dernière vérité que cherche et trouve la fonction symbolique. En effet, le symbole n’est pas autre chose qu’une fonction de l’âme dans sa relation à la Réalité. La réalité s’atteint sensiblement … par les sens et intelligiblement par l’intelligence ! Il peut y avoir divergence entre les deux modes et cela s’appelle erreur, illusion, chimère ; quand l’intelligence construit des modèles de connaissance contradictoires entre eux ou contraires à l’expérience sensible ; ou encore, lorsque l’expérience sensible abusée par les déficiences des sens impose des données fausses à l’intelligence. Les sciences s’efforcent de construire des modèles de connaissance dont la pertinence se vérifie dans la pratique expérimentale et la prédictivité des théories. Mais les sciences à bases expérimentales laissent échapper une composante essentielle de la réalité : le sens.

Pourtant l’observation un peu attentive du fonctionnement psychique de l’homme montre que le sens lui est tout à fait nécessaire.

L’homme connaît le monde et lui-même en le décrivant. Les mots, dans n’importe quel idiome, doivent avoir un sens, c’est-à-dire qu’ils doivent être corrélés à des réalités sensibles ou intelligibles qu’ils désignent. Ainsi faut-il que le mot « table » désigne effectivement une classe d’objets dont on peut décrire (par d’autres mots) la quiddité : par exemple, « ce qui possède un plateau horizontal soutenu au-dessus de terre par un ou plusieurs pieds ». La vérité de la définition tient en ce qu’elle désigne tous les objets de la classe nommée par le mot « table ». Mais la vérité du mot lui-même est propre à la connaissance qu’en a tel ou tel individu qui réfère ainsi effectivement le mot aux choses qu’il désigne. Sinon le mot « ne voudrait rien dire » et serait inutilisable pour parler à autrui. Il faut que les mots expriment à la fois une chose et l’intention de désigner la chose.

Mais les choses ? Que sont les choses ? Qu’est-ce-que l’homme ? Le langage exprime-t-il simplement l’intention de l’homme de nommer les choses ou n’explicite-t-il pas aussi une intention des choses ? S’il y a « symbole », c’est qu’on associe une chose à une intention. Et la question se pose : cette intention est-elle arbitraire ? Non, ce serait supposer qu’on pût utiliser les choses comme des mots appartenant à une culture précise. Ainsi, pour un dictionnaire, l’eau symbolise les puissances de vie dans une contrée et la mort dans une autre.

Or nous découvrons par l’étude expérimentale du symbolisme, que tel ou tel objet n’a pas de signification culturelle en soi. C’est la culture particulière qui se caractérise par la façon dont elle approche le « sens symbolique ». Ce sens est universel.

En effet, le symbole n’est pas l’objet lui-même, ni son image, ni son nom dans telle ou telle langue.

Le symbole est un acte à la fois subjectif et objectif. L’homme en présence d’un objet le perçoit selon ce que ses sens physiques lui permettent de percevoir et selon ce que sa culture préalable (« son vécu », sa langue, ses coutumes mentales, etc.) lui laisse associer ou même percevoir. On apprend à voir avec sa culture. D’où une approche subjective de l’objet, approche quasiment indicible et incommunicable à autrui parce qu’elle est unique.

Mais il existe aussi une approche objective, qui ne dépend pas des particularités du vécu ni de la culture englobante. C’est le rapport de mise en présence. L’objet met en présence de l’archétype qu’il symbolise.

Cet archétype ne dépend en rien de la perception ou de l’intelligence qu’on peut en avoir, pas plus que l’objet lui-même. Ce n’est pas moi, ni autrui, qui fais que « ce chêne » est là, quoique je le perçoive de façon unique. Ce n’est pas moi non plus qui détermine ce que symbolise l’arbre, mais c’est moi, bien sûr, qui en ressens les effets ou en comprends l’intelligibilité. L’objet me met en présence de l’archétype, inconsciemment la plupart du temps. Cependant il arrive que je sois investi par cette présence comme à l’improviste, c’est une expérience rare mais puissante. Comme les structures mentales ne sont souvent pas assez puissantes ni assez ordonnées pour interpréter correctement l’expérience, on pourrait croire à un délire ou à une libre production imaginaire comme la déficience des structures logiques d’accueil de l’expérience qui y conduit.

On peut renverser cette problématique dès lors qu’on voit que c’est bien une déficience de la pensée logique qui interdit l’intelligence de la « révélation » symbolique.

Aussi, en prenant en compte l’authenticité de l’expérience et en la ralentissant, en la provoquant systématiquement, la fonction symbolique devient source de la métaphysique.

Il nous semble préférable, dans un article d’introduction qui ne peut prétendre à la démonstration mais simplement espérer exposer la réalité et la dire en peu de mots, de décrire un type d’expérience symbolique qui ouvre sur le champ métaphysique. Supposons donc que nous contemplions une pierre. Nous pouvons avoir toutes sortes de sensations et de sentiments, d’associations et de souvenirs personnels, d’influences littéraires et de réminiscences culturelles. Mais supposons que nous la contemplions à dix ou douze personnes. Nous aurons un échantillon assez représentatif pour couvrir un large champ de sensibilités et de caractères différents. Nous aurons rassemblé un trésor de remarques formant un texte collectif. Considérons par hypothèse ce texte comme l’expression inconsciente de l’archétype symbolisé par la pierre. Si celui-ci est ainsi évoqué, c’est que les propriétés de la pierre expriment analogiquement les propriétés de l’archétype duquel on est en présence.

Ainsi, la durée quasi éternelle de la pierre — relativement à la durée des autres choses — montre-t-elle analogiquement l’éternité de l’archétype « pierre ». De même, la dureté de la pierre qui assure son indéformabilité, par analogie, porte l’esprit vers l’inaltérabilité et la cohérence de l’archétype. Nous pouvons construire, pas à pas, analogie après analogie, un « portrait » de la réalité intelligible que nous recherchons à tâtons.

Si nous tenons compte de toutes les caractéristiques d’un objet et que nous les assumons toutes en une analogie générale, nous approchons la réalité de l’archétype. Pour achever l’exemple de la pierre, nous trouverons ainsi qu’elle symbolise « la vérité immanente à la création ».

Ainsi, la fonction symbolique aura effectivement porté l’esprit vers la réalité invisible (non sensible) que vise la métaphysique, non pas par un pur exercice mental spéculatif, mais en prenant appui sur la réalité sensible observable par tous. Certes, la façon dont nous nommerons la réalité archétypale entrevue au niveau de l’intellect demeure culturelle. Mais l’expression culturelle n’en vise pas moins l’universel.

Et l’on pourra vérifier que l’usage métaphorique de la pierre dans la littérature mythique a pour fondement inconscient le rôle pleinement symbolique de celle-ci. Certes, quand Jésus fait changer le nom de Shimon en celui de Képha, ou plutôt qu’il ajoute à ce nom ce surnom, la première lecture offerte à l’entendement consiste à comprendre que la pierre servant à la construction, cet apôtre Pierre sera la pierre de fondement d’une construction spirituelle.

Mais cela est le premier niveau de lecture, s’arrêtant précisément à la métaphore qui n’utilise qu’une seule analogie : ce que la pierre est à la construction, Pierre le sera à l’Eglise. Si l’on veut bien tenir compte de toutes les analogies, une autre lecture est possible. La pierre symbolise la vérité immanente à la création, c’est donc dire que Jésus fonde sa communauté sur cette vérité immanente. Il se trouve que cette vérité étant immanente, elle est certes universelle mais elle est muette, inconnue et cachée dans cette immanence même. Il faudra par suite quelqu’un pour la décrypter, la désocculter, la proclamer. On comprend du coup pourquoi il y faut un homme et son travail proprement intellectuel. Tout comme le scientifique révèle la structure intime de la matière, Pierre devra révéler la vérité en la faisant sortir de son immanence. Il devra donc être capable de la saisir et capable de l’exprimer.

Comment s’appelle cet homme ? « Shimon », en hébreu, signifie celui qui écoute, le « bon entendant ». Mais Shimon porte encore un autre nom : Shimon Bar Iona. Or « Bar Iona » signifie « Fils de la colombe » ou encore « capable de manifester l’inspiration ». Nous avons donc Shimon Képha Bar Iona signifiant « celui qui entend la vérité immanente au monde et est capable de la manifester ». Ce nom est donc une fonction. Fonction essentielle au chef d’une communauté !

Ce n’est donc pas par hasard ni par la simple métaphore première que Jésus surnomme Shimon du nom de Képha. La cohérence du triple nom prouve la cohérence archétypale de cette opération.

Nous avons choisi cet exemple mais nous pourrions en montrer ainsi cent autres. Il est clair que la conscience ordinaire et l’usage culturel se contentent de métaphores (déjà fortement signifiantes) et n’accèdent que très rarement aux symboles. Comme le symbole est le lieu de synthèse de toutes les métaphores, il nécessite un effort bien plus profond et une abstraction plus complète. C’est le champ même de la métaphysique.

Ce qui différencie les cultures, c’est précisément l’usage préférentiel de tel ou tel type de métaphore, autrement dit une vue partielle de la réalité sensible qui occulte le symbole et empêche d’entrevoir la réalité archétypale évoquée par la métaphore. Au contraire, le champ métaphysique est a priori le champ universel, puisque, s’attachant à la connaissance de l’être, il est le champ de la connaissance de ce à quoi rien ne s’oppose.

Peut-être pourrait-on espérer une communauté universelle qui fût fondée sur cette connaissance métaphysique pure, susceptible,si elle était effective, d’être partagée par toute culture ; chaque culture n’apparaissant dès lors que comme un essai métaphorique d’approche du réel ?

Le symbole opère métaphysiquement dans l’esprit qui le reçoit 

Dès que l’homme ouvre les yeux sur la Réalité, dès les prémices de sa perception, il est secrètement en présence de la Réalité plénière.

Mais la fascination que le monde sensible opère sur son âme occupe tout le champ de sa conscience. Pourtant l’homme ne peut pas être purement et simplement immergé dans le sensible parce qu’il n’accède au monde sensible lui-même qu’à travers une intelligibilité. Rien ne « ferait sens », même au niveau de la perception, s’il ne « faisait sens » au niveau intellectuel. C’est pourquoi on peut avoir des yeux et ne pas voir, des oreilles et ne pas entendre. Ce ne sont pas les sens qui sont en cause mais l’acte d’intelligence qui leur est naturellement connexe chez l’Homme. L’Homme participe en effet, par essence, au monde intelligible dont les perceptions ne sont en quelque sorte que la somatisation. Certes pour la conscience tout commence par ce rapport intime du corps et du monde. De ce rapport, elle devra ensuite s’élever à la vue analogique des espèces intelligibles et clarifier de plus en plus sa « perception » jusqu’à perce voir la « claire lumière » divine. Mais l’ordre de la découverte ou de l’éveil n’est pas l’ordre des choses qui précède absolument cet éveil.

Si la conscience peut s’éveiller à la pure intelligibilité du Réel, c’est que celle-ci est déjà là avant l’éveil qui informe dans sa phase la plus obscure, dans la sensation la plus physique, l’âme endormie dans son immersion dans le monde sensible.

Ainsi croit-on que c’est en quittant ce monde sensible qu’on parvient à l’intelligible. Beaucoup de métaphores des textes spirituels conduisent à cette représentation que le monde physique serait en quelque sorte un lieu d’exil pour une âme préalablement existante et que la vie spirituelle consisterait donc en une heureuse stratégie pour s’en sortir !

Les objets sont symboliques et ils ouvrent l’âme au champ de la métaphysique où l’on contemple l’éternelle beauté des essences divines, ils ne sont pas eux-mêmes la terre d’exil. Aussi la découverte du caractère symbolique des objets — c’est-à-dire du monde sensible en sa totalité — est-elle une révolution complète de la vie de la conscience. Où est l’exil ? Non dans le monde sensible mais bien évidemment dans le regard. L’exil est de voir sans voir, d’entendre sans entendre, de sentir sans comprendre. Il ne faut pas sortir du monde, il faut y entrer pour de bon ! La métaphysique contemple la réalité de l’être concret.

Cette réalité ne se laisse pas atteindre par les sens parce qu’ils sont coupés, en nous, de l’intelligibilité qui les fonde pourtant. Aussi lors qu’on peut rétablir expérimentalement la fonction symbolique de l’âme qui saisit ensemble la manifestation sensible et la manifestation intelligible, cette âme s’éveille en se transformant. Le symbole est en effet un opérateur métaphysique dans l’âme qui le reçoit.

En quoi consiste cette opération ? Elle est la saisie concomitante du sensible et de l’intelligible. Or, nous avons vu que la lente assomption de l’intelligible paraît être la négation et comme le refoulement du sensible, quoique chacun sache que l’abstraction s’appuie sur ce dernier. Tout se passe comme si on exploitait une mine en oubliant la mine. Aussi pensons-nous que le plus grand objet de refoulement n’est pas constitué de vilaines choses qu’on aurait honte à raconter, mais bien plutôt par la manifestation concrète. La honte cachée, c’est d’être un corps dans le monde sensible.

Or, le symbole révèle par son fonctionnement que le lieu métaphysique par excellence, c’est le corps ! En effet, il n’y aurait aucun monde sensible, aucune perception sensorielle, s’il n’y avait de corps. Il n’y aurait donc aucune analogie sans le corps.

Il n’y aurait aucune connaissance de la claire lumière sans ce corps.

Le symbole — c’est-à-dire la fonction symbolique des objets — se définit comme la vérité du corps.

Reprenons notre exemple de la pierre. Elle est dure, disions-nous, et cela manifeste par analogie l’indéformabilité de la vérité immanente au monde. Mais cette « dureté » ne se révèle que dans le rapport de la pierre au corps humain.

De la même façon, nous parlions d’éternité par analogie à la durée indéfinie de la pierre. Mais cela n’a de sens qu’en comparant implicitement la durée du corps humain à la durée des pierres.

Ainsi, de proche en proche, observerions-nous que toutes nos perceptions et tous les concepts qui les accompagnent sont liés à la présence du corps dans le monde sensible. Le symbole révèle — puisqu’il obéit à la logique — que le corps lui-même doit être symbolique !

Le corps est donc notre présence au Réel, il est la forme même de la conscience pour nous.

Comment la conscience s’éclairerait-elle sans que le corps soit simultanément purifié ? Cette purification consiste à arracher le corps à la fascination sensible, car elle est une coupure d’avec le réel. Il s’agit de rendre les sens à leur sens symbolique complet. Cela ne peut se produire que sous l’impulsion d’une intelligence vraie du symbole — sinon celui-ci est rejeté du côté du mental, du côté de la représentation imaginaire qui n’est ni la vérité du corps ni la vérité de l’âme mais leur commune aliénation.

Cesser de produire une chimère qui remplace le monde réel, c’est la véritable purification.

L’exercice de la fonction symbolique s’y emploie. Mais c’est une longue route parce que le corps et l’âme plongés dans la chimère imaginative (mentale) n’en peuvent sortir par une autre représentation qui serait un renouvellement de la chimère plutôt que sa cessation. La fonction symbolique ne va pas d’une représentation à une autre mais de l’âme au corps dans une transformation de l’un et de l’autre.

Conclusion

Le fruit de l’Unité accomplie dans le corps et dans l’âme, dans le sensible et dans l’intelligible est une nouvelle naissance. La conscience claire qui en résulte se reçoit elle-même comme connaissance analogique du Sur-être.

En effet, la présente obscurité ne saurait cacher indéfiniment que tout ce qui est manifesté dans la réalité sensible et intelligible est destiné à éclairer notre conscience et à lui fournir la connaissance de l’être. Cette connaissance doit elle-même être sensée, c’est-à-dire aboutir et non rebondir indéfiniment, ce qui serait contradictoire avec le sens. Aboutir à quoi ? A l’ultime Réalité. Cette ultime Réalité ne saurait s’atteindre que dans une analogie d’analogie dont la mesure nous est inconnue. Toute la réalité manifestée en fournit l’appui.

Et nous pouvons connaître assurément que cette Réalité ultime est à la réalité manifestée ce que l’intelligible est au sensible. Si bien que la connaissance métaphysique est elle-même symbolique. Le concept d’être dans son abstraction complète offre comme le trône du Sur-être. Mais n’oublions pas que le concept d’être n’est pas l’être lui-même.

L’Etre est le véritable « objet » symbolique pouvant, dans sa perception qui est ici un acte d’être et de connaissance, nous conduire en présence de l’Etre suressentiel où tout repose et agit, où se résolvent tous les paradoxes et prennent source à la fois l’être et le sens.

La plus simple expérience de la fonction symbolique, à partir de l’eau ou de l’arbre, de la terre ou d’une spirale, etc., au cours d’un travail pratique d’environ six à douze heures, selon une méthode mise au point expérimentalement (1) depuis des années, nous met déjà en présence de l’ultime qui était là — en ce lieu sacré de notre corps — et que nous ne voyions pas !

C’est pourquoi il n’est pas de plus haute contemplation que de « regarder les lys des champs »!

Depuis une dizaine d’années, Jean-François Froger expérimente la fonction symbolique durant des séminaires de formation qu’il donne. Il est chercheur en anthropologie ; il a écrit plusieurs ouvrages avec le Docteur M.G. Mouret. La revue Dharma a choisi son article à la suite d’un séminaire qu’il dirigeait à l’Institut Karma-Ling, car il contribue à la compréhension de certaines données fondamentales telles que analogie, métaphore, archétype, ou symbole.

1Voir , par J-F Froger et MG Mouret :

« Symbolisme de l’image et anthropologie », Editions Présence 1986

« D’or et de miel, aux sources de l’anthropologie », Editions Désiris 1990

« Chemins de connaissance », Editions Désiris 1990.

 

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