Le chant des huit cas de non dualité

Götsangpa

Maître précieux, incarnation des cinq corps,
Je vous rends hommage et m’incline à vos pieds,
Vous éliminez les souffrances de tous les êtres,
Par la félicité de la non-dualité.
Les visions divines des yidams qui apparaissent
Et celles terribles des démons qui font obstacle,
Ces distinctions n’existent pas dans l’espace pur,
Quelle joie, quel bonheur, et quelle victoire soudaine !
Renaître plus haut et atteindre la liberté
Et tomber dans les trois existences inférieures,
Ces distinctions n’existent pas dans l’espace pur,
Quelle joie, quel bonheur, et quelle victoire soudaine !
L’esprit agité par les saisies du “moi” et de “l’autre”,
Et l’esprit calmé, reposant naturel, sans pensées,
Ces distinctions n’existent pas dans l’espace pur,
Quelle joie, quel bonheur, et quelle victoire soudaine !
Le bonheur parfait, l’aisance et les jouissances,
Et toutes les misères, les souffrances et les peines,
Ces distinctions n’existent pas dans l’espace pur,
Quelle joie, quel bonheur, et quelle victoire soudaine !
Avoir le respect et l’admiration des autres,
Et être l’objet de leurs moqueries et de leurs coups,
Ces distinctions n’existent pas dans l’espace pur,
Quelle joie, quel bonheur, et quelle victoire soudaine !
Aller par les monts et demeurer seul en retraite,
Et parcourir cette planète dans tous les sens,
Ces distinctions n’existent pas dans l’espace pur,
Quelle joie, quel bonheur, et quelle victoire soudaine !
Bien boire, bien manger, et vivre dans l’abondance,
Et avoir toujours faim, rien à se mettre sous la dent,
Ces distinctions n’existent pas dans l’espace pur,
Quelle joie, quel bonheur, et quelle victoire soudaine !
Ne pas tomber sur la tête et se briser le crâne,
Et passer d’une vie à l’autre sans relâche
Ces distinctions n’existent pas dans l’espace pur,
Quelle joie, quel bonheur, et quelle victoire soudaine !
Ces huit cas de non-dualité que j’ai chantés
Sont ma compréhension de ce qu’est la parfaite union,
Entendez-les bien car il est vraiment important
De ne pas aller se perdre dans la confusion.

Traduit et composé par Claudine Mona, Karma Ling, juillet 2000.

 

<<Retour à la revue