Sonorité spontanée de l’essence non-née

Niguma

Seigneur présent dans toutes les familles de l’éveil, le sixième bouddha, porteur du vajra, s’adressa à celle qui n’est autre que sa propre manifestation, la dame de sagesse Nigouma. Il lui chanta ce poème vajra, sonorité spontanée de l’essence non née, qui montre que le cycle des existences et sa transcendance sont de la nature du grand sceau :

J’ai entendu ces paroles, son naturel sans naissance,

Chantées par le grand Porteur du Vajra, Corps de Gloire, félicité immense, libre et spontanée :

« Quelle merveille, l’esprit ordinaire !

Les préliminaires : les trois formes demeurent dans le repos naturel.
La pratique principale : les quatre défauts s’effacent d’eux-mêmes.
La pratique ultime : les quatre Corps apparaissent d’eux-mêmes.

Le préalable : les engagements, diamant du secret.
L’enrichissement : la compassion et la prière.
L’intégration : en soi, tout ce qui apparaît.
L’actualisation s’accomplit par la non-méditation sans distraction.
Jointe à un état sans pensées, c’est l’intégration dans la vie.
La claire lumière et le regard enrichissent l’expérience.

Au réveil, associe l’état sans pensées à la clarté.
Regarde la claire lumière du jour, de la nuit et des états intermédiaires
Comme l’apparence spontanée des trois corps inséparables. (…)

Le maître lettré et accompli Khyoungpo Neldjor offrit cinq cent mesures d’or à la dame de sagesse pour solliciter ses paroles adamantines. Ensuite, il conserva ce texte comme un cœur dans le reliquaire qu’il portait autour du cou et dont il ne se séparait jamais.

Extrait de Ngawang Zangpo Les chants de l’immortalité. Chants de réalisation des maîtres de la lignée shanqpa Ed. Claire Lumière, 2003

 

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